L'HISTOIRE DE FRANCE EN 6 ETAPES. N°6

Publié le par L'UNION DES CITOYENS PATRIOTES ET SA JEUNESSE

La France depuis la Libération

 

Une période de renouveau commence alors pour la France[e 85]. Si le Général de Gaulle, chef de la France libre, ne peut empêcher l’adoption d’une constitution proche de celle de la Troisième République, l’après-guerre voit la création de la Sécurité sociale et le droit de vote accordé aux femmes[e 86]. La Quatrième République choisit le camp occidental dans la Guerre froide qui s’ouvre à cette époque, entame la décolonisation de l’Asie et de l’Afrique et participe aux débuts de la construction européenne[e 87]. La France entame dans le même temps une période de forte croissance économique, que l’économiste Jean Fourastié appellera « Trente Glorieuses[e 88],[39] ».

Le 1er juin 1958, lors d'une grave crise politique liée à la guerre d'Algérie, le général de Gaulle est investi Président du Conseil par l'Assemblée Nationale avec pour mission de donner à la République une nouvelle constitution : la Cinquième République donne au président des pouvoirs plus larges face au Parlement[e 89]. De Gaulle poursuit et achève la décolonisation de l’Afrique, et affirme l’indépendance de la France face aux États-Unis[e 90]. Mais la crise étudiante et sociale de mai 1968 met en avant l’archaïsme d’un régime qui semble déconnecté des aspirations de son temps ; malgré la démission du général de Gaulle en 1969, le gaullisme se maintient au pouvoir cinq ans de plus, sous la figure du président de la République Georges Pompidou[e 91].

En 1974 s’ouvre l’ère post-gaulliste, avec l’arrivée d’une personnalité issue du centre, Valéry Giscard d’Estaing, au poste de président[e 92]. Alors que la France entre peu à peu dans la crise des années 1970, les premières années de son mandat sont marquées par plusieurs lois actant les mutations de la société française, comme la loi Veil, qui légalise l’interruption volontaire de grossesse (IVG), ou l’abaissement de 21 à 18 ans de l’âge de la majorité[e 93]. Mais le véritable tournant a lieu en 1981, lorsqu’un président socialiste, François Mitterrand, est élu[e 94]. Face à la situation économique qui s’aggrave, celui-ci tente dans un premier temps une politique de relance[e 95], tout en adoptant des mesures symboliquement fortes comme l’abolition de la peine de mort[40]. Si François Mitterrand est réélu en 1988, la France connaît entre 1986 et 1988 puis entre 1993 et 1995 deux périodes de « cohabitation », situation jusque là inédite où le Président n’appartient pas au même parti que son gouvernement et qui offre une lecture nouvelle des institutions[e 96]. Cette situation se reproduit entre 1997 et 2002, mais de façon inversée, après qu’un président de droite, Jacques Chirac, a été élu en 1995, et que des élections législatives ont amené le socialiste Lionel Jospin à la tête du gouvernement[e 97]. La France adopte dans le même temps la monnaie unique européenne[41].

L’élection présidentielle de 2002 est marquée par une surprise électorale, avec l’élimination de Lionel Jospin dès le premier tour au profit de Jean-Marie Le Pen, candidat de l’extrême droite[42]. Jacques Chirac est alors logiquement réélu[42], et les gouvernements Raffarin puis Villepin sont marqués par l’opposition de la France à la guerre en Irak[43], le « non » au référendum sur la ratification du traité établissant une Constitution pour l’Europe[44] et les émeutes urbaines de novembre 2005[45]. Si Nicolas Sarkozy, président à partir de 2007, appartient au même parti que son prédécesseur, la politique qu’il mène se veut de « rupture[46] ». Le gouvernement « d’ouverture » que François Fillon forme avec des personnalités issues non seulement de la droite, mais aussi du centre et de la gauche[46], doit cependant faire face à la crise économique venue en 2008-2009 des États-Unis[47].

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C
BLOG (fermaton.over-blog.com) No-27)-FRANC À ALICE<br /> LA FRANCE EST EN CRISE ??
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