« Printemps arabe », disent-ils…

Publié le par L'UNION DES CITOYENS PATRIOTES ET SA JEUNESSE

 

 Parmi tous les discours ineptes qu’on a pu en tendre lors du récent G8 à Deauville, le plus grotesque a été celui concernant le printemps arabe.

 

Les dirigeants politiques réunis voient donc un printemps ? Ils doivent abuser d’euphorisants pour parvenir à de telles conclusions.

 

Je l’ai déjà écrit : en Tunisie, il y a eu un coup d’État mené par l’armée, avec l’aval des États-Unis et de divers dirigeants européens. En Égypte, il y a eu un coup d’État, également mené par l’armée. Des élections auront lieu en Tunisie en octobre : elles se traduiront vraisemblablement par une poussée du parti islamiste En-nadha. Les élections en Égypte auront lieu en septembre, mais, dès aujourd’hui, on voit les Frères musulmans venir s’emparer des leviers de contrôle du pays, avec l’assentiment des militaires. Un printemps, tout cela ?

 

L’économie tunisienne est sinistrée et l’économie égyptienne est dans un naufrage tel que des professeurs d’université – qui ne reçoivent plus leur salaire – se proposent de faire le guide pour les rares touristes en échange de quelques dollars. Le printemps ?

 

Entre la Tunisie et l’Égypte, on trouve la Libye où une équipée militaire menée n’importe comment, sous le prétexte mensonger de protéger des « civils », provoque un cataclysme humanitaire et cherche à chasser un dictateur, le colonel Kadhafi, pour le remplacer par une sorte de junte où se mêlent officiers déserteurs, islamistes et membres d’al Qaïda. Le printemps ?

 

Au Sud de l’Arabie, il y a le Yémen où un autre dictateur est en train de perdre le pouvoir au profit d’islamistes. Au Liban, le Hezbollah est en position d‘hé gémonie sur le pays, et prête main-forte à la dictature de Bachar al Assad, en Syrie, pour massacrer une population qui ne semble pas bénéficier des mêmes faveurs que les Libyens et ne pas pouvoir bénéficier de la protection des civils.

 

En fait de printemps, on trouve une poussée islamiste très forte, un remplacement de dictatures par d’autres dictatures, des signes de chaos et d’effondrement prometteurs de famines et de désagrégation de sociétés entières. L’argent promis au G8 au nom du « printemps » sera vite englouti et gaspillé inutilement au service de gens détestant le monde occidental. Les sommes ainsi données ressemblent à un tribut versé par des politiciens qui tremblent de peur à des groupes dont ils savent que ce sont des ennemis, mais dont ils espèrent un peu de mansuétude. Les ennemis n’accorderont, bien sûr, aucune mansuétude.

 

Ce qui pourra sauver le monde occidental, ce ne sera pas le tribut versé, mais le chaos et l’effondrement dont on n’ose pas parler. Ce chaos et cet effondrement en sont à leur commencement, tout l’indique.

 

Le printemps, c’est la saison des jeunes pousses et des arbres en fleurs : ce qui vient dans le monde arabe, c’est la désertification, la stérilisation, l’inverse du printemps. Les pays de la région qui ont une chance d’éviter le désastre sont les monarchies du Golfe arabo-persique qui se regroupent autour de l’Arabie saoudite et que rejoignent la Jordanie et le Maroc : et tous ces pays cherchent à s’immuniser contre un « printemps » dans lequel ils voient, plutôt, des hordes barbares.

 

Un autre pays de la région évitera le désastre : Israël, dont l’économie est la seule à être prospère dans la région, et dont l’armée est supérieure en moyens et en technologies. Outre le tribut versé au nom du « printemps », les pays du G8, à l’honorable exception du Canada, se sont évertués à jeter Israël aux chiens…

 

C’est la preuve d’une intelligence remarquable de la part des dirigeants du G8 de traiter comme un bouc émissaire le seul pays de la région qui ait un avenir prometteur.

 

On peut gager que, lorsque de prochaines émeutes auront lieu dans le monde arabe, les mêmes dirigeants se réuniront et diront que l’odeur qui se dégage d’immeubles et de camions en flamme est très printanière et mérite quelques milliards de plus.

 

Pas un mot ne sera dit, bien sûr, concernant le sort des Juifs de Tunisie. Pas un mot ne sera dit des Coptes d’Égypte ou des autres Chrétiens qu’à la faveur du « printemps », on persécute plus que jamais dans tout le monde arabe. Ne parlez pas de Juifs ou de Chrétiens aux dirigeants du G 8 : ils veulent tellement être certains que c’est le « printemps »…

 

Article paru sur les4verites.com

 

 

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